Traitement des Commotions Cérébrales : Repos et rééducation

Les commotions cérébrales, causées par un impact à la tête, sont des blessures légères du cerveau mais posent un sérieux problème de santé publique dans le milieu sportif.  Un traitement adéquat est donc essentiel pour assurer une guérison optimale et un retour en toute sécurité aux activités sportives.

Le repos physique et cognitif est un élément essentiel du traitement des commotions cérébrales. Le cerveau a besoin de temps pour se reposer et se guérir, et une activité physique ou mentale trop intense peut retarder la récupération ou aggraver les symptômes.

• Suspension de l’activité physique: Il est généralement recommandé de suspendre toute activité physique, y compris les sports, l’exercice et les activités physiques intenses, jusqu’à la disparition des symptômes. La durée du repos peut varier selon la gravité de la commotion cérébrale et les recommandations du médecin.
• Reprise progressive des activités: La reprise des activités doit être progressive et autorisée par un médecin ou un professionnel de la santé qualifié. Un protocole de reprise progressive doit être établi en tenant compte de la gravité de la commotion cérébrale, des symptômes persistants et du type d’activité.
• Signes de non-prêt à la reprise: Il est important de surveiller les symptômes pendant la reprise progressive. Si les symptômes réapparaissent ou s’aggravent, l’athlète doit cesser immédiatement l’activité et consulter un médecin.

• Limiter l’activité mentale fatigante: Il est également important de limiter l’activité mentale fatigante, telle que les études, le travail sur ordinateur ou les jeux vidéo, pendant la phase aiguë de la récupération [1].
• Activités relaxantes: Le repos cognitif peut inclure des activités relaxantes comme la musique, le temps passé dans la nature ou des techniques de relaxation comme la méditation ou le yoga.
• Gestion du stress: Le stress peut aggraver les symptômes de la commotion cérébrale. Il est important de trouver des moyens de gérer le stress pendant la phase de récupération, comme passer du temps avec des proches, pratiquer des activités relaxantes ou demander du soutien psychologique si nécessaire.

Une fois que les symptômes de la commotion cérébrale ont disparu et que l’athlète a reçu l’autorisation de son médecin, une rééducation progressive peut être nécessaire pour aider à restaurer les fonctions physiques et cognitives affectées. La rééducation doit être individualisée en fonction des besoins spécifiques de l’athlète et des déficits identifiés.

Les exercices vestibulaires visent à améliorer l’équilibre et la coordination, qui peuvent être perturbés par une commotion cérébrale [2]. Ces exercices peuvent aider à réduire les sensations de vertiges, d’instabilité et de désorientation.

• Exemples d’exercices:
• • Suivi des yeux avec la tête immobile
  • Mouvements de la tête (hochements de la tête, rotations)
  • Exercices d’équilibre sur une surface stable ou instable
  • Exercices de coordination œil-main

Les exercices cognitifs visent à améliorer les fonctions cognitives qui peuvent être affectées par une commotion cérébrale, telles que la mémoire, la concentration, la vitesse de traitement de l’information et la résolution de problèmes [3].

• Exemples d’exercices:
• • Jeux de mémoire
  • Exercices d’attention et de concentration
  • Puzzles et jeux de logique
  • Exercices de résolution de problèmes
  • Entraînement cognitif informatisé

Une fois que les symptômes cognitifs et vestibulaires se sont résolus, une remise en forme progressive peut être initiée pour restaurer la force, l’endurance et la condition physique globale.

• Progression graduelle: La reprise de l’exercice doit être progressive et adaptée au niveau de conditionnement physique de l’athlète avant la commotion cérébrale.
• Surveillance des symptômes: Il est important de surveiller les symptômes pendant la reprise de l’exercice. Si les symptômes réapparaissent ou s’aggravent, l’athlète doit cesser immédiatement l’activité et consulter un médecin.

En plus du repos et de la rééducation, il est important de gérer les symptômes de la commotion cérébrale pour favoriser une récupération confortable et optimiser le processus de guérison.

Médicaments:

• Analgésiques: Des médicaments en vente libre, tels que le paracétamol ou l’ibuprofène, peuvent être utilisés pour soulager les maux de tête et la douleur. Il est important de suivre les instructions posologiques et de ne pas dépasser les doses recommandées.
• Anti-nauséeux: Des médicaments anti-nauséeux peuvent être prescrits par un médecin pour soulager les nausées et les vomissements.
• Somnifères: Dans certains cas, des somnifères peuvent être prescrits pour aider à réguler le sommeil si la commotion cérébrale perturbe les cycles de sommeil de l’athlète.

Modifications du mode de vie:

• Sommeil: Un sommeil suffisant (généralement 7 à 8 heures par nuit pour les adultes) est crucial pour la guérison du cerveau. Il est important d’établir une routine de sommeil régulière et de créer un environnement propice au sommeil.
• Alimentation: Une alimentation saine et équilibrée riche en fruits, légumes, protéines et grains entiers peut fournir les nutriments nécessaires à la guérison du cerveau. Il est important de rester hydraté en buvant suffisamment d’eau tout au long de la journée.
• Évitez les substances nocives: Évitez la caféine, l’alcool et le tabac pendant la phase de récupération. Ces substances peuvent aggraver les symptômes de la commotion cérébrale et perturber le sommeil.

Le retour à l’activité après une commotion cérébrale doit être progressif et planifié en collaboration avec un médecin ou un professionnel de la santé qualifié. Un protocole de retour à l’activité soigneusement conçu devrait être établi en tenant compte de plusieurs facteurs :

• Gravité de la commotion cérébrale: Les commotions cérébrales plus graves peuvent nécessiter une période de repos plus longue et une rééducation plus intensive avant le retour à l’activité.
• Symptômes persistants: La présence de symptômes persistants, tels que des maux de tête, des étourdissements ou des troubles cognitifs, peut retarder le retour à l’activité.
• Type d’activité: Le type d’activité pratiquée par l’athlète doit être pris en compte. Les sports à fort impact et à haut risque de collision nécessiteront une progression plus prudente que les activités à faible impact.

Un protocole de retour à l’activité typique suit une progression graduelle en augmentant progressivement la durée, l’intensité, la complexité et le contact de l’activité [3]. Chaque étape du protocole doit être sans symptôme avant de passer à l’étape suivante.

Phase 1 : Exercices de conditionnement physique léger et activités de renforcement sans contact.

Phase 2 : Exercices d’agilité et de coordination progressifs.

Phase 3 : Entraînement sportif spécifique à faible intensité.

Phase 4 : Retour progressif à l’entraînement complet et aux matchs sans contact.

Phase 5 : Retour aux matchs avec contact complet, après une autorisation médicale.

Le traitement des commotions cérébrales nécessite du repos, rééducation, gestion des symptômes et un retour progressif à l’activité.En suivant les directives de traitement appropriées et en privilégiant une approche prudente, les athlètes commotionnés peuvent reprendre leur activité en toute sécurité.

Notez que nous ne sommes pas des professionnels de la santé et qu’il est important de consulter un médecin lorsque vous soupçonnez une commotion. Les recommandations du médecin prônent sur les conseils présentés dans cet article.

Sources : 

[1] Clinique Axone. (s.d).  Rééducation Vestibulaire. Consulté à l’URL suivante :  https://www.cliniqueaxone.ca/approches-de-traitement/reeducation-vestibulaire/ 

[2] Réadaptation suite à une commotion : les exercices, un traitement puissant!. Kinik, Consulté à l’URL suivante :   https://kinik.ca/readaptation-suite-a-une-commotion-les-exercices-un-traitement-puissant/ 

[3] Ellemberg, D. (2017).Protocole de gestion des commotions cérébrales .  Institut des commotions cérébrales. Consulté à l’URL suivante :  http://institutcommotions.com/wp-content/uploads/2016/11/Protocole-2e-%C3%A9dition-2016-1.pdf