Comment aider vos entraîneurs à prévenir et gérer les cas de commotions cérébrales ?
Les commotions cérébrales sont une cause importante de blessures graves chez les athlètes même si elles peuvent également se produire au cours d’activités quotidiennes. Elles nécessitent d’être diagnostiquées le plus rapidement possible par un professionnel de la santé qui sera en mesure d’en évaluer l’ampleur et le traitement approprié. Dans ce contexte, il est important que vos entraîneurs aient une bonne compréhension des symptômes et qu’ils en connaissent les implications pour le sport scolaire. C’est notamment pour cette raison qu’il est essentiel de mettre en place un protocole de gestion des commotions cérébrales qui sera efficace.
Selon le Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, un bon protocole de gestion des commotions cérébrales doit être divisé en plusieurs sections.
- Reconnaissance (signalement d’un incident et retrait du participant)
- Période d’observation (vérification des signes et symptômes d’alerte)
- Retour progressif aux activités (intellectuelles, physiques et sportives)
- Évaluations médicales (circonstances)
- Communication et collaboration
- Organigramme des étapes de la gestion des commotions cérébrales.
- Fiche de suivi
En tant que responsable des sports, vous devez vous assurer de fournir les outils et les informations nécessaires à vos entraîneurs afin qu’ils disposent des ressources adéquates pour être en mesure de poser les bonnes actions. Comme les entraîneurs sont directement en contact avec les joueurs, leur rôle est surtout au niveau de la prévention, mais également au niveau de la reconnaissance d’un incident.
Ce que vos entraîneurs doivent savoir
En fonction du sport pratiqué, différentes techniques de prévention et de reconnaissance peuvent être mises en place. Vous devez donc éduquer vos entraîneurs sur l’importance de ces dernières.
Enseigner les bonnes techniques
Les entraîneurs doivent apprendre à leurs joueurs les bonnes techniques et pratiques pour rendre les entraînements sécuritaires, ce qui peut contribuer à réduire le risque de blessures. Vous pouvez donc soutenir vos entraîneurs en les encourageant à inclure des formations sur les techniques et la sécurité appropriées dans leurs plans d’entraînement. Il peut s’agir d’enseigner aux joueurs comment plaquer, bloquer et tomber correctement pour minimiser le contact avec la tête. Vous pouvez également examiner les plans de formation des entraîneurs pour vous assurer qu’ils respectent le protocole et fournissent la formation nécessaire aux joueurs.
Souligner l’importance d’un équipement adéquat
Les entraîneurs doivent s’assurer que les joueurs portent l’équipement de protection approprié dans le but de minimiser le risque de commotion cérébrale. Vous pouvez soutenir vos entraîneurs en leur fournissant des directives et des ressources sur les équipements de protection appropriés à leur sport et en les encourageant à faire respecter leur utilisation pendant les entraînements et les matchs.
Par exemple, les entraîneurs doivent s’assurer que tous les joueurs portent des casques bien ajustés, des protège-dents et d’autres rembourrages, tels que des épaulettes ou des protège-côtes, qui sont spécifiques au sport. Il peut également être nécessaire d’ajouter de l’équipement de protection si c’est la première fois qu’un mouvement est pratiqué. N’hésitez pas à encourager vos entraineurs à redoubler de prudence. Par exemple, lors de la pratique d’une nouvelle pyramide lors au cheerleading.
Encourager les joueurs à signaler les symptômes
Les entraîneurs peuvent encourager leurs joueurs à signaler tout symptôme de commotion cérébrale, comme des maux de tête, des étourdissements ou de la confusion et à consulter un médecin si nécessaire. Mentionnez à vos entraîneurs les procédures à suivre en cas de symptômes. Fournissez-leur la documentation nécessaire pour les aider à mieux connaître un possible cas de commotion cérébrale. Vous pouvez leur fournir un questionnaire avec diverses questions qu’ils peuvent poser aux athlètes en cas de doute.
Surveiller les signes d’une commotion cérébrale
Les entraîneurs peuvent être vigilants quant aux signes d’une commotion cérébrale chez leurs joueurs, tels que des changements de comportement ou d’élocution, et prendre les mesures appropriées si nécessaire. Vous pouvez fournir à vos entraîneurs un plan détaillé à cet effet. En cas de doute, le retrait préventif est toujours la bonne chose à faire et si cela est possible, ils peuvent envoyer l’athlète voir l’infirmière de l’école.
Fournir une éducation sur les commotions cérébrales
Les entraîneurs peuvent s’éduquer et éduquer leurs joueurs sur les signes, les symptômes et les risques des commotions cérébrales, ainsi que sur l’importance d’un diagnostic, d’une gestion et d’un repos appropriés après une commotion cérébrale présumée. Pour ce faire, il est pertinent de fournir une formation à vos entraîneurs, mais aussi aux joueurs pour qu’ils détiennent toutes les informations nécessaires. Cela les aidera à identifier et à gérer les commotions cérébrales de manière rapide et efficace et, en fin de compte, à assurer la sécurité des athlètes.
Appliquer les directives de retour au jeu
Les entraîneurs peuvent suivre les directives de retour des joueurs sur le terrain après une commotion cérébrale présumée, qui impliquent généralement un processus par étape comprenant une autorisation médicale, un retour progressif à l’activité et une surveillance étroite des symptômes.
Remplir la fiche de suivi
Les entraîneurs doivent remplir la fiche de suivi immédiatement après un incident suspecté de commotion cérébrale. La fiche devrait inclure des informations telles que le jour de l’incident, les symptômes spécifiques que le joueur ressent et toute action prise en réponse à l’incident. Ces informations peuvent être utilisées pour suivre les progrès du joueur et déterminer quand il peut retourner au jeu en toute sécurité. Comme responsable des sports, vous pouvez soutenir vos entraîneurs en leur fournissant des instructions et des directives claires sur la façon de remplir la fiche de suivi et en vous assurant qu’elle est facile à consulter et à utiliser.
En vous assurant du respect de ces éléments, vous aidez vos entraîneurs à mettre en œuvre avec succès le protocole de gestion des commotions cérébrales et vous contribuez à la protection des étudiants-athlètes. Il est important de se rappeler que la prévention des commotions cérébrales est la meilleure façon de protéger les étudiants-athlètes, mais lorsque des commotions cérébrales se produisent, il est crucial qu’elles soient gérées correctement pour minimiser le risque d’effets à long terme.
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Karl Demers