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L’alcool et le sport, une bonne équipe: Mythe ou réalité?

Hydratation Écrit par : octobre 2018
L’alcool et le sport, une bonne équipe: Mythe ou réalité?

Le débat: l'alcool et le sport

Depuis longtemps, il y a un débat opposant ceux qui pensent que la bière est excellente après un effort physique et ceux qui, au contraire, ne la recommandent sous aucun prétexte. En tant que consommateurs, il n’est pas facile de voir clair et encore moins de faire un choix qui nous semble juste (surtout quand l’équipe se rejoint au bar après un événement). Aidons-nous et faisons la lumière sur le mythe que constitue l’alcool et le sport.

Les points positifs

Tout d’abord, les fervents de bières vous diront que celle-ci est un apport en vitamines du groupe B et que les levures présentes dans la bière aideront à l’amélioration de votre endurance. Cela n’est pas faux, seulement, la quantité de bière que vous devrez boire pour vous rendre à ce point vous rendra totalement ivre de manière quotidienne.

En effet, on parle d’un ratio totalement irrationnel variant autour des 15-16 consommations par jour, ce dont nous vous déconseillons fortement.

Un autre point que les supporteurs aiment mettre de l’avant est la présence d’électrolyte dans leur boisson préférée. Évidemment, lorsque vous faites un effort physique, vous transpirez et cela a pour effet de diminuer le nombre d’électrolytes utiles au bon fonctionnement du corps tels du calcium, du sodium et du magnésium.

Oui d’accord, cela peut être un point considéré comme positif, mais quels sont les effets négatifs quant à eux?

Les points négatifs

Malheureusement pour nous, la liste est beaucoup plus longue…

Pour commencer, la bière étant alcoolisée, demande un peu de travail de la part de votre foie pour être digérée. Seulement, l’acide lactique que vous produisez durant un entraînement doit elle aussi être digérée par votre foie après l’effort physique. De ce fait, si vous consommez de l’alcool après un session de sport, votre corps sera porté à digérer celle-ci avant le reste, et donc, de vous laisser une grande quantité d’acide lactique non digérée. Cela aura pour effet de vous causer des courbatures et/ou des douleurs musculaires qui n’auraient normalement pas eu lieu si votre corps aurait fait l’élimination de l’acide.

Ensuite, comme vous le savez déjà, pratiquer un sport mène à un état de déshydratation qui doit être rétabli par une bonne consommation d’eau d’où le sentiment que nous avons à vouloir «une bonne bière froide». Par contre, malgré le fait que la bière soit constituée majoritairement d’eau (90%), l’alcool présente en elle a un effet diurétique sur vous.

En d’autres mots, vous irez plus souvent uriner sans pour autant éliminer l’effet de la déshydratation, car les cellules d’eau ne seront pas absorbées. Conséquemment, vous aggraverez sans le vouloir votre cas, ce qui est très mauvais et contre productif pour votre corps.

Aussi, l’alcool après le sport a d’autres effets négatifs comme ralentir la reconstitution de notre réserve en glucides, ce qui est normalement extrêmement important pour avoir de meilleures performances sportives. Cela est sans parler qu’elle augmente le stress tout en dérangeant le sommeil, ce qui a pour effet d’affaiblir le système immunitaire et de causer une perte d’énergie.

En se penchant bien sur la question, nous nous rendons vite compte que le pire dans la bière est sa part d’alcool. En effet, une bière sans alcool peut être considérée comme «bonne» après un entraînement en raison de son apport en électrolytes et en vitamines B.

C’est d’ailleurs ces bières que vous devriez choisir, si vous le désirez, pour remplacer votre boisson après une activité physique. Mais attention, souvent, les bières «sans alcool» en ont quand même une petite quantité qui viendra détruire vos efforts.

les points négatifs de l'alcool et du sport

Quoi faire au final?

Évidemment, avec ces résultats, il est clair que vous devriez tenir la bouteille loin de vous après un effort physique, car elle ne représente aucunement un bon moyen de récupération, mais bien plus une «gâterie» contre-productive.

Par contre, si vous aimez son goût par dessus tout, le mieux est de favoriser une bière ayant un taux d’alcool inférieur à 5% ou, encore mieux, une qui n’en a pas du tout. Vous en sortirez bien plus performants et profiterez pleinement des bienfaits de vos efforts, ce qui n’est pas à négliger.

Petit truc si vous accompagnez l’équipe après l’effort physique: Commencez par boire un verre d’eau. Ensuite, mangez une collation augmentant votre réserve d’hydrate de carbone (qui aura été utilisée durant l’effort). Des exemples d’aliments forts en hydrate de carbone seraient: des fruits secs, des confitures, du pain, des pâtes, des céréales, des noix, etc.

Quand cela sera fait, vous pourrez vous faire plaisir avec une bière, mais essayez de vous arrêter à une seule. 😉

À la vôtre!

Fait intéressant: Certaines associations sportives professionnelles considèrent la bière comme un produit «dopant» et elle n’est donc nullement tolérée en temps de compétition.

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