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Commotions Cérébrales : Tests et Examens Pour Un Diagnostic Précis

Commotion cérébrale Écrit par : Karl Demers juillet 2024
Commotions Cérébrales : Tests et Examens Pour Un Diagnostic Précis

Les commotions cérébrales, qui sont des blessures cérébrales légères résultant d’un coup à la tête, représentent un défi de santé publique majeur dans le milieu sportif. Bien que rarement mortelles, les commotions non diagnostiquées ou mal prises en charge peuvent avoir des conséquences graves à long terme. Par conséquent, un diagnostic rapide et précis est essentiel pour une intervention et une récupération efficaces, afin de réduire les risques de séquelles et de permettre un retour sécurisé à la compétition.

Limites des Tests sur le Terrain pour la Détection des Commotions Cérébrales

Si la reconnaissance des symptômes sur le terrain est essentielle pour identifier les athlètes potentiellement commotionnés, les évaluations initiales ne permettent pas toujours un diagnostic définitif. La complexité du cerveau et la variabilité des symptômes de commotion cérébrale rendent difficile l’identification précise de la blessure uniquement à partir de signes cliniques. En effet, certains athlètes peuvent présenter des symptômes subtils ou retardés, tandis que d’autres peuvent ne manifester aucun symptôme évident. De plus, les symptômes de commotion cérébrale peuvent ressembler à ceux d’autres blessures à la tête ou à des conditions médicales préexistantes, ce qui complique davantage le diagnostic.

Commotion Cérébrale : Faut-il Réaliser des Examens Complémentaires ?

Pour confirmer le diagnostic de commotion cérébrale, évaluer l’étendue des lésions et guider les décisions de traitement, divers tests et examens complémentaires peuvent être nécessaires. Le choix des tests dépend de l’âge de l’athlète, de ses antécédents médicaux, de la gravité des symptômes et de l’avis du médecin. Il est important de souligner que ces tests ne remplacent pas l’évaluation clinique approfondie et l’observation attentive des symptômes par un professionnel de la santé qualifié.

Diagnostic des Commotions Cérébrales et Imagerie Médicale

L’imagerie médicale joue un rôle crucial dans le diagnostic des commotions cérébrales [1], permettant de visualiser le cerveau et d’identifier d’éventuelles anomalies structurelles. Les deux techniques d’imagerie les plus couramment utilisées sont la tomodensitométrie (TDM) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM).

  • Tomodensitométrie (TDM): La TDM utilise des rayons X pour créer des images détaillées du crâne et du cerveau. Elle est particulièrement utile pour détecter des fractures du crâne, des saignements cérébraux (hématomes intracrâniens) ou d’autres lésions structurelles majeures. La TDM est généralement réalisée en urgence pour exclure des blessures graves qui nécessitent une intervention chirurgicale immédiate.
  • Imagerie par résonance magnétique (IRM): L’IRM utilise des champs magnétiques puissants et des ondes radio pour produire des images détaillées du cerveau. Elle est plus sensible que la TDM et peut détecter des lésions cérébrales plus subtiles, telles que des contusions cérébrales (commotions cérébrales) ou des lésions axonales diffuses (LAD). Ces lésions, qui ne sont pas visibles à la TDM, peuvent expliquer les symptômes cognitifs et neurologiques persistants observés chez certains athlètes commotionnés. L’IRM peut également être utilisée pour évaluer l’étendue des lésions et surveiller la guérison du cerveau au fil du temps.

Il est important de noter que l’imagerie médicale ne montre pas toujours des anomalies chez les athlètes commotionnés. Un test d’imagerie normal n’exclut pas nécessairement une commotion cérébrale, et le diagnostic doit être basé sur une combinaison de facteurs, y compris les symptômes cliniques, l’histoire de la blessure et les résultats d’autres tests.

Tests Neuropsychologiques et Impact des Commotions Cérébrales

L’évaluation neuropsychologique permet d’évaluer l’impact de la commotion cérébrale sur les fonctions cognitives de l’athlète. Ces tests standardisés peuvent identifier des déficits cognitifs subtils qui ne sont pas toujours apparents lors d’un examen clinique. Les résultats des tests neuropsychologiques peuvent aider à :

  • Confirmer le diagnostic de commotion cérébrale: Des scores inférieurs à la normale sur les tests neuropsychologiques peuvent indiquer une dysfonction cérébrale causée par la commotion cérébrale.
  • Identifier les domaines cognitifs affectés: Les tests peuvent identifier les fonctions cognitives spécifiques qui sont les plus touchées, telles que la mémoire, la concentration, la vitesse de traitement de l’information ou la résolution de problèmes.
  • Suivre la récupération: Des tests neuropsychologiques répétés au cours du processus de récupération peuvent permettre d’évaluer l’amélioration des fonctions cognitives de l’athlète et de déterminer son aptitude au retour au jeu.

Types de tests neuropsychologiques

  • Tests informatisés: Ces tests sont administrés et notés électroniquement, offrant une grande fiabilité et précision. Ils peuvent évaluer une large gamme de fonctions cognitives, telles que la mémoire, l’attention, la concentration, le langage et la vitesse de traitement de l’information.
  • Tests papier-crayon: Ces tests traditionnels peuvent inclure des tâches de mémoire à court terme, de recherche de symboles, d’association de mots ou de tests de raisonnement logique [2].

Tests d'équilibre et de coordination

Une commotion cérébrale peut affecter l’équilibre et la coordination de l’athlète en raison de perturbations du système vestibulaire situé dans l’oreille interne. Ces tests peuvent inclure :

  • Tests de marche: On peut demander à l’athlète de marcher en ligne droite, en tandem (talon d’un pied contre les orteils de l’autre) ou les yeux fermés pour évaluer son équilibre statique et dynamique.
  • Tests Romberg: L’athlète se tient debout, les pieds joints et les yeux fermés. Le médecin observe sa capacité à maintenir son équilibre.
  • Tests posturographie: Ces tests informatisés mesurent la capacité de l’athlète à maintenir sa posture sur une plateforme instable.

Tests Physiologiques

Dans certains cas, des tests physiologiques peuvent être utilisés pour compléter l’évaluation d’une commotion cérébrale.

  • Électroencéphalographie (EEG): L’EEG mesure l’activité électrique du cerveau à l’aide d’électrodes placées sur le cuir chevelu. Bien que l’EEG ne soit pas couramment utilisé pour diagnostiquer les commotions cérébrales, il peut parfois révéler des anomalies dans l’activité électrique cérébrale chez certains athlètes commotionnés [3].
  • Tests vestibulaires: Ces tests évaluent le fonctionnement du système vestibulaire, qui joue un rôle important dans l’équilibre et la coordination des mouvements oculaires. Des dysfonctionnements vestibulaires peuvent survenir après une commotion cérébrale et peuvent contribuer à des sensations de vertiges et d’instabilité [4].

Tests de Suivi des Commotions Cérébrales

Un processus de suivi rigoureux est essentiel pour la récupération optimale d’un athlète commotionné. Cela peut inclure :

  • Tests répétés: Des tests neurocognitifs et d’équilibre peuvent être répétés à intervalles réguliers au cours du processus de récupération pour surveiller l’amélioration de l’athlète et s’assurer que ses symptômes se résorbent complètement avant de reprendre l’activité physique.
  • Imagerie de suivi: Dans certains cas, une imagerie de suivi, telle qu’une IRM, peut être nécessaire pour surveiller la guérison du cerveau et s’assurer qu’il n’y a pas de complications tardives.

Vers une Meilleure Compréhension des Commotions Cérébrales

Le diagnostic précis d’une commotion cérébrale repose sur une approche multidisciplinaire combinant des évaluations cliniques approfondies, des tests et examens complémentaires. L’interprétation des résultats nécessite une expertise médicale et une prise en compte individuelle des symptômes, des antécédents médicaux et du mécanisme de la blessure de l’athlète. En s’appuyant sur un diagnostic complet et précis, les professionnels de la santé peuvent élaborer des plans de traitement individualisés et guider les athlètes vers un retour sûr et progressif à la compétition, minimisant ainsi les risques de complications à long terme.

 

Notez que nous ne sommes pas des professionnels de la santé et qu’il est important de consulter un médecin lorsque vous soupçonnez une commotion. Les recommandations du médecin prônent sur les conseils présentés dans cet article.

 

Sources : 

[1] May Fair. (2022). LÉSION TRAUMATIQUE CÉRÉBRALE ET IMAGERIE MÉDICALE. Consulté à l’URL suivante:  https://www.radiology.ca/fr/article/traumatic-brain-injury-and-medical-imaging/ 

[2]  Institut des Commotions Cérébrales. LA NEUROPSYCHOLOGIE ET LES COMMOTIONS CÉRÉBRALES. Consulté à l’URL suivante:

https://institutcommotions.com/neuropsychologie-commotions-cerebrales/ 

[3] McGuill. (2010). Les commotions modifient le cerveau. Consulté à l’URL suivante: https://www.mcgill.ca/channels/fr/news/les-commotions-modifient-le-cerveau-169732#:~:text=Ces%20tests%20%C3%A9valuent%20l’activit%C3%A9,associ%C3%A9e%20%C3%A0%20une%20t%C3%A2che%20cognitive 

[4]  Commotion cérébrale.(2019). Balance & Dizziness Canada.  Consulté à l’URL suivante: https://balanceanddizziness.org/troubles-vestibulaires/commotion-cerebrale/?lang=fr

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Karl Demers

Karl Demers est le fondateur de MonClubSportif. Depuis son plus jeune âge, Karl est un passionné de sports, que ce soit le soccer, le baseball, le hockey, le volleyball... et la liste est longue. Pour joindre l'utile à l'agréable, Karl transmet sa passion depuis 8 ans maintenant à travers les blogs qu'il écrit et les informations qu'il partage pour simplifier la vie des passionnés de sport comme lui.
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