Groupes privés Messenger : danger ignoré par les parents ?

Dans le sport, la sécurité des jeunes athlètes est essentielle. Pourtant, de nombreuses écoles permettent encore à leurs entraîneurs d’échanger via Messenger avec parents et enfants, une méthode pratique mais risquée.

En effet, selon un article du journal de Montréal, « parmi la cinquantaine d’employés scolaires qui ont défilé devant les tribunaux depuis six ans pour des crimes sexuels, près du quart des dossiers concernent un accusé qui a dérapé sur les réseaux sociaux. » [1] De plus, l’utilisation des réseaux enfreint souvent la « règle de deux« , un principe essentiel pour prévenir les situations d’abus ou de comportements inappropriés. Voici pourquoi il est crucial de remettre en question ces méthodes de communication.

La « règle de deux » stipule qu’un adulte ne devrait jamais être seul avec un enfant dans un contexte privé, que ce soit physiquement ou virtuellement, pour prévenir tout risque d’abus ou de mauvaise conduite. Malheureusement, les groupes Messenger ou les messages privés entre entraîneurs et enfants violent souvent cette règle en créant des espaces de communication où l’entraîneur peut entrer en contact direct et privé avec les jeunes athlètes sans supervision.

Cela crée un environnement propice aux comportements inappropriés ou à des malentendus, sans témoin ni moyen de surveillance, ce qui peut rendre difficile toute preuve ou intervention en cas de problème.

Exigez que toutes les communications entre entraîneurs et enfants passent par des canaux surveillés et respectant la règle de deux, où un autre adulte ou parent est toujours présent dans les échanges. Des solutions de gestion d’équipes, comme MonClubSportif, facilitent le respect de la règle de deux dans un contexte numérique, grâce à des canaux de communication modérés.

Les groupes Messenger sont souvent informels, et il est difficile pour les parents ou l’école de surveiller ou d’intervenir en cas de problème. Des conversations inappropriées, des commentaires déplacés ou des situations d’intimidation peuvent survenir sans qu’aucune mesure ne soit prise, car ces échanges ne sont ni enregistrés ni soumis à un cadre de modération.

 L’absence de surveillance dans ces groupes expose les enfants à des interactions non encadrées, où des comportements inappropriés ou des malentendus peuvent passer inaperçus. Les jeunes athlètes peuvent aussi se cyberintimider entre eux. Ces comportements nuisibles peuvent passer inaperçus sans surveillance adéquate.

Favorisez les outils de communication où tous les échanges sont visibles, enregistrés et accessibles à plusieurs adultes responsables, incluant les parents et les responsables d’équipes, afin de garantir un environnement plus sécurisé et transparent. Des solutions de gestion d’équipes peuvent permettre d’encadrer les communications pour qu’elles soient davantage sécuritaires pour tous.

Il est de la responsabilité des parents de s’assurer que les écoles et les entraîneurs suivent des pratiques sûres et conformes aux règles de protection des jeunes. Si les communications passent par des plateformes comme Messenger, il est essentiel de soulever des questions. La sécurité des enfants et le respect de la règle de deux doivent primer sur la commodité d’une application de messagerie rapide.

En remettant en question ces pratiques, vous pouvez contribuer à garantir un environnement plus sûr pour vos enfants et à encourager les écoles à adopter des méthodes de communication qui respectent les règles essentielles de sécurité.

[1] https://www.journaldemontreal.com/2022/08/27/des-predateurs-dans-nos-ecoles-le-danger-des-reseaux-sociaux