Commotion Cérébrale : Symptômes à Surveiller sur le Terrain

Les commotions cérébrales, lésions cérébrales légères causées par un coup à la tête, constituent un problème majeur de santé publique dans le domaine du sport. Bien que généralement non mortelles, les commotions cérébrales non diagnostiquées ou mal traitées peuvent entraîner des complications graves à long terme, telles que des troubles neurologiques permanents, des problèmes d’apprentissage et même la mort. La reconnaissance rapide et précise des symptômes sur le terrain est donc cruciale pour une intervention efficace et une récupération optimale.

Le choc soudain d’un coup à la tête peut brusquement déplacer le cerveau dans le crâne, entraînant des lésions aux cellules nerveuses et aux vaisseaux sanguins. Ces lésions perturbent le fonctionnement normal du cerveau, provoquant une variété de symptômes [1]. La gravité des symptômes dépend de la force du choc, de la zone du cerveau touchée et de la vulnérabilité individuelle de l’athlète.

• Perte de connaissance ou étourdissements:
  • Une perte de connaissance, même brève, est un signe évident de commotion cérébrale.
  • Des étourdissements persistants ou une sensation de tête « vide » peuvent également être présents [2].
  • L’athlète peut paraître désorienté, avoir du mal à se tenir debout ou à marcher, et présenter une perte de coordination.
  • Il est important de noter que tous les athlètes commotionnés ne perdent pas connaissance.
• Troubles de l’équilibre:
  • Des vertiges, une sensation d’instabilité ou une difficulté à marcher en ligne droite peuvent indiquer une commotion cérébrale.
  • L’athlète peut avoir l’impression de « tourner » ou de « tomber », et peut avoir du mal à se concentrer sur des tâches nécessitant un bon équilibre.
  • Les troubles de l’équilibre peuvent également se manifester par une sensation de lourdeur dans les jambes ou une difficulté à monter les escaliers.
• Mal de tête:
  • Un mal de tête est un symptôme courant de commotion cérébrale. La douleur peut être localisée (dans une zone spécifique de la tête) ou diffuse (ressentie dans toute la tête).
  • L’intensité de la douleur peut varier, allant d’une légère gêne à une douleur intense et intolérable.
  • Le mal de tête peut s’aggraver avec l’activité physique, la lumière vive ou le bruit.
• Nausées ou vomissements:
  • Les troubles digestifs comme les nausées et les vomissements peuvent survenir après une commotion cérébrale.
  • Ces symptômes peuvent apparaître soudainement et sans avertissement, et peuvent durer plusieurs heures.
  • La nausée peut également s’accompagner d’une perte d’appétit et d’une sensation de malaise général.
• Fatigue:
  • Une sensation de lassitude ou d’épuisement extrême est fréquente chez les athlètes commotionnés.
  • La fatigue peut être physique et mentale, et peut rendre difficile la concentration, la motivation et la réalisation des tâches quotidiennes.
  • L’athlète peut avoir besoin de dormir plus que d’habitude, mais même un sommeil prolongé peut ne pas lui permettre de se sentir complètement reposé.
• Troubles du sommeil:
  • Insomnie, cauchemars ou sommeil perturbé peuvent être des signes de commotion cérébrale.
  • L’athlète peut avoir du mal à s’endormir, se réveiller fréquemment pendant la nuit ou se sentir non reposé le matin.
  • Les troubles du sommeil peuvent également se manifester par une somnolence diurne excessive et une difficulté à se concentrer.

• Bourdonnements d’oreilles (acouphènes), vision floue ou sensibilité accrue au toucher peuvent survenir après une commotion cérébrale.
• Ces symptômes peuvent être temporaires ou persistants, et peuvent s’aggraver dans des environnements bruyants ou lumineux.
• La sensibilité au toucher peut se manifester par une sensation d’irritation ou de picotement sur la peau, ou par une intolérance au contact physique.

• Confusion ou désorientation:
  • Un athlète commotionné peut avoir du mal à se concentrer, à se souvenir d’événements récents ou à suivre des instructions.
  • Il peut également paraître désorienté ou perdu dans son environnement, et avoir des difficultés à se rappeler des événements qui ont conduit au coup à la tête ou des moments qui l’ont suivi.
  • La confusion et la désorientation peuvent être subtiles ou graves, et peuvent s’améliorer ou s’aggraver avec le temps.
• Perte de mémoire:
  • Des troubles de la mémoire à court terme sont fréquents après une commotion cérébrale. L’athlète peut avoir du mal à se souvenir d’informations nouvellement apprises, d’instructions complexes ou de conversations récentes.
  • La perte de mémoire peut également se manifester par des difficultés à se rappeler des stratégies de jeu, des formations ou des consignes techniques.
  • Il est important de noter que la perte de mémoire après une commotion cérébrale est généralement temporaire et devrait s’améliorer avec le repos et la récupération.
• Difficulté à se concentrer:
  • Des difficultés de concentration, de mémoire et d’apprentissage peuvent être observées chez les athlètes commotionnés.
  • L’athlète peut avoir du mal à se concentrer sur une tâche pendant une période prolongée, se laisser facilement distraire et commettre plus d’erreurs habituelles.
  • Ces difficultés peuvent affecter les performances scolaires ou professionnelles de l’athlète en plus de ses performances sportives.
• Changements d’humeur:
  • Irritabilité, tristesse, anxiété ou explosion de colère peuvent survenir après une commotion cérébrale.
  • Ces changements d’humeur peuvent être dus aux perturbations chimiques dans le cerveau causées par la commotion cérébrale.
  • L’athlète peut également ressentir de la frustration face à ses limitations cognitives et physiques après la blessure.

La reconnaissance des symptômes de commotion cérébrale sur le terrain est une compétence vitale pour garantir la sécurité et le bien-être des athlètes. il ne faut jamais minimiser le potentiel d’une commotion cérébrale et il vaut toujours mieux adopter une approche prudente. En cas de doute sur l’état d’un athlète après un coup à la tête, il est impératif de le retirer immédiatement du jeu et de suivre les protocoles de gestion des commotions cérébrales établis. En priorisant la sécurité des athlètes et en encourageant une culture de sensibilisation et de prévention, nous pouvons créer des environnements sportifs plus sûrs et favoriser un retour sain à la compétition pour les athlètes victimes de commotions cérébrales.

Notez que nous ne sommes pas des professionnels de la santé et qu’il est important de consulter un médecin lorsque vous soupçonnez une commotion. Les recommandations du médecin prônent sur les conseils présentés dans cet article.

Sources : 

[1]  Gouvernement du Canada. (2021).Commotions cérébrales : Symptômes et traitement . Consulté à l’URL suivante: https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/commotions-cerebrales-signes-symptomes.html 

[2] L’Hôpital d’Ottawa. Reconnaître les symptômes d’une commotion cérébrale. Consulté à l’URL suivante: https://www.ottawahospital.on.ca/fr/avenir-en-sante/reconnaitre-les-symptomes-dune-commotion-cerebrale/