Commotions cérébrales : prévenir les risques sur le terrain

Les commotions cérébrales, lésions cérébrales légères causées par un choc à la tête ou une secousse violente du corps [1], constituent un problème majeur dans le monde des sports de contact, mais peuvent également survenir lors d’autres activités physiques ou d’accidents. Bien que généralement non mortelles, elles peuvent entraîner des symptômes graves et à long terme si elles ne sont pas traitées correctement.

Prévenir les commotions cérébrales sur le terrain est donc crucial pour la santé et le bien-être des athlètes. Cet article vise à présenter des stratégies concrètes pour minimiser les risques de ces blessures et promouvoir des pratiques sportives sécuritaires.

La première étape pour prévenir les commotions cérébrales est de maîtriser les règles et règlements du sport pratiqué. Familiarisation avec les techniques de jeu sécuritaires et les situations à éviter est essentielle pour minimiser les risques de blessures.

Les athlètes doivent rester informés des modifications apportées aux règles et règlements en vigueur, en particulier celles visant à réduire les contacts dangereux et à promouvoir un jeu plus respectueux.

L’utilisation d’un équipement de protection bien ajusté est primordiale pour atténuer les chocs à la tête et réduire le risque de commotions cérébrales [2]. Cela inclut :

• Un casque conforme aux normes de sécurité: Assurez-vous que le casque est bien ajusté et qu’il offre une protection adéquate pour votre sport. Remplacez le casque après un impact important ou si sa durée de vie est dépassée.
• Des protège-dents: Le protège-dent protège la bouche et les dents des traumatismes lors d’un impact. Un protège-dent personnalisé s’adapte parfaitement à la bouche et offre une protection optimale.
• Des protège-tibias: Pour les sports impliquant des coups de pied, les protège-tibias protègent les os du bas de la jambe et réduisent le risque de blessures graves.

D’autres équipements de protection: Selon le sport pratiqué, des équipements supplémentaires tels que des protège-coudes, des genouillères, des gants ou des protections dorsales peuvent être nécessaires pour une protection optimale

Un programme d’entraînement adéquat joue un rôle crucial dans la prévention des commotions cérébrales. Le renforcement des muscles du cou et du dos, en particulier, contribue à stabiliser la tête et à absorber les chocs, réduisant ainsi le risque de lésions cérébrales.

Des exercices spécifiques de proprioception et d’équilibre peuvent également améliorer la coordination et la stabilité, diminuant la probabilité de chutes ou de collisions.

L’esprit sportif et le respect des règles sont essentiels pour prévenir les commotions cérébrales. Les coups illégaux, les jeux dangereux et les comportements agressifs augmentent considérablement le risque de blessures graves, tant pour l’agresseur que pour la victime.

Promouvoir une culture de fair-play et de respect mutuel au sein des équipes et des compétitions est crucial pour créer un environnement sportif sécuritaire pour tous.

La déshydratation peut fragiliser l’organisme et augmenter le risque de commotions cérébrales [3]. Boire suffisamment d’eau avant, pendant et après l’activité physique est essentiel pour maintenir une bonne hydratation et optimiser les performances.

Des pauses régulières pour se rafraîchir et s’hydrater sont particulièrement importantes lors de journées chaudes ou d’entraînements intenses.

Accorder à son corps des moments de repos est crucial pour prévenir la fatigue, l’inattention et la baisse de concentration, qui peuvent augmenter le risque d’accidents et de commotions cérébrales.

Des pauses régulières pendant l’entraînement ou les compétitions permettent de se détendre, de se réhydrater et de se recentrer, favorisant ainsi une pratique sportive plus sûre et plus efficace.

Reconnaître les signes et symptômes d’une commotion cérébrale est crucial pour une prise en charge rapide et adéquate.

Si vous suspectez une commotion cérébrale chez vous-même ou chez un coéquipier, il est impératif de le signaler immédiatement à un entraîneur, un parent, un médecin ou un autre adulte de confiance.

Ne jamais retourner au jeu tant que vous n’avez pas été autorisé à le faire par un médecin.

Après une commotion cérébrale, il est crucial de suivre rigoureusement le protocole de retour au jeu établi par votre sport ou votre organisation médicale. Ce protocole vise à garantir une guérison complète et à prévenir une nouvelle commotion cérébrale avant que le cerveau ne soit complètement rétabli.

• Évaluation médicale: Un médecin ou un neurologue doit évaluer l’état de la commotion cérébrale et déterminer la gravité de la blessure.
• Repos physique et cognitif: La première étape du retour au jeu consiste à accorder au cerveau le temps nécessaire pour se reposer et se guérir. Cela implique généralement de s’abstenir de toute activité physique et cognitive intense.
• Progression progressive des activités: Une fois que les symptômes de la commotion cérébrale ont disparu, une réintroduction progressive des activités physiques et cognitives est initiée. Cette progression doit être lente, contrôlée et supervisée par un professionnel de la santé.
• Évaluation continue: Tout au long du processus de retour au jeu, des évaluations régulières par un professionnel de la santé sont nécessaires pour surveiller la progression de la guérison et s’assurer que les symptômes ne réapparaissent pas.

Retour au jeu graduel: Lorsque le cerveau a guéri complètement et que les symptômes ont disparu, un retour graduel au jeu peut être autorisé. Cette réintégration doit se faire sous surveillance étroite et en suivant les directives établies par le protocole.

Prévenir les commotions cérébrales sur le terrain nécessite une approche multidimensionnelle qui implique des efforts concertés de la part des athlètes, des entraîneurs, des parents et des instances dirigeantes sportives.

En sensibilisant aux risques, en promouvant des pratiques de jeu sécuritaires, en mettant en œuvre des mesures de prévention et en encourageant une culture de respect et de fair-play, nous pouvons créer un environnement sportif plus sûr et minimiser les incidents de commotions cérébrales.

Notez que nous ne sommes pas des professionnels de la santé et qu’il est important de consulter un médecin lorsque vous soupçonnez une commotion. Les recommandations du médecin prônent sur les conseils présentés dans cet article.

Sources

[1] Ministère de la Santé et des Services sociaux. (2023). Traumatisme craniocérébral léger et commotion cérébrale. Consulté à l’URL suivante: https://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/traumatismes-et-traumatologie/commotion-cerebrale/#:~:text=D%C3%A9finition,force%20impulsive%20%C3%A0%20la%20t%C3%AAte. 

[2] Ringuette Canada. (2016). Lignes directrices de gestion des commotions cérébrales. Consulté à l’URL suivante:

https://ringuetteintrepides.com/files/doc/-Lignes-Directrices-commotions-ringuette%20canada.pdf 

[3] Armstrong, A. (2019). Le rôle de la nutrition pour récupérer d’une commotion cérébrale. Consulté à l’URL suivante:  https://sirc.ca/fr/blog/le-role-de-la-nutrition-pour-recuperer-dune-commotion-cerebrale/