5 min de lecture

L’importance d’encadrer les communications en contexte sportif

Communication Écrit par : Karl Demers février 2022
L’importance d’encadrer les communications en contexte sportif

Le sport joue un rôle de premier plan dans la vie des athlètes. De la santé physique à la santé mentale, de la socialisation à la confiance en soi, le sport joue un rôle crucial pour aider les athlètes à atteindre un équilibre sain et optimal. Les sportifs ont accès à plusieurs ressources de confiance afin de pratiquer leur sport. Parmi les ressources principales, on retrouve les entraîneurs. Il est prouvé que ces derniers peuvent avoir une influence significative sur les jeunes sportifs. Dans la majorité des cas les entraineurs ont un impact positif sur les joueurs. En revanche, on sait aujourd’hui que beaucoup d’entraîneurs sont dénoncés en raison d’abus envers les athlètes. Certains d’entre eux profitent de leur position d’autorité et mettent les joueurs dans des situations de vulnérabilité.

La violence commise par une personne en position d’autorité peut prendre différentes formes :

– Physique (frapper, secouer, pousser)
– Psychologique (ridiculiser, humilier)
– Sexuelle (harceler, abus)

Selon l’Institut national de santé publique du Québec, entre 2% et 8% des athlètes seraient victimes d’agression sexuelle dans le contexte sportif. Dans une analyse de 159 cas d’agressions sexuelles survenus en contexte sportif, les agresseurs étaient des entraineurs, des enseignants ou des instructeurs dans 98% des cas.

Ces dernières années, on entend de plus en plus parler d’agressions sexuelles subies par des athlètes qui ont été commis par leurs entraineurs. Dans une enquête menée par CBC News et de CBC Sports, à laquelle Radio-Canada Sports a contribué , on découvre qu’au cours des 20 dernières années (1998-2018), 340 entraineurs du sport amateur au Canada ont été accusés d’un délit sexuel.

Sachant cela, comment est-ce qu’une association sportive ou une école peut réduire les risques d’occurrence de ce genre d’incident? Un des moyens simples et efficaces est d’encadrer les communications entre les entraîneurs et les joueurs.

Les outils utilisés pour communiquer

Les entraineurs doivent régulièrement communiquer avec leurs athlètes. La sélection des outils de communication à l’intérieur d’une équipe est souvent établie par l’entraineur.

Les courriels et les réseaux sociaux

Plusieurs entraineurs choisissent d’utiliser les courriels pour communiquer avec leurs athlètes et leurs parents. Toutefois, vous l’aurez probablement remarqué, les courriels sont de moins en moins utilisés par les jeunes. L’information ne se rend pas toujours à temps et cela peut devenir problématique si c’est un message urgent.

C’est pourquoi certains entraineurs se tournent vers les réseaux sociaux, puisque cet outil fait partie du quotidien des jeunes. Cependant, il faut être prudent avec l’utilisation des médias sociaux.

La problématique de Facebook Messenger

La principale problématique observée avec les communications faites sur Facebook est que les entraineurs peuvent avoir accès à la vie privée des athlètes. Puisque la vie privée est mise de l’avant sur cet outil, cela devient un terreau fertile pour les abus ce qui devient dangereux pour les athlètes.

Les conséquences observées chez les athlètes victimes d’abus de pouvoir d’un entraineur peuvent aller de la démotivation et la perte de confiance jusqu’à l’abandon complet du sport.

Le risque ne provient pas seulement du côté de l’entraineur. Dans des conversations privées où aucun adulte n’a de droit de regard sur la conversation, les athlètes peuvent subir de l’intimidation, du harcèlement ou du racisme.

L’INSPQ a dévoilé des statistiques qui montrent que la violence en contexte sportif est un problème préoccupant au Québec. Une étude menée auprès de 1 055 jeunes athlètes âgés de 14 à 17 ans a révélé que 79,2 % de ceux-ci auraient fait l’expérience d’au moins une forme de violence psychologique au cours de leur carrière sportive. De plus, 39,9 % auraient été victimes d’au moins une forme de violence physique, 35,7 % auraient subi de la négligence en sport et 28,2 % de la violence sexuelle.

Les solutions

Pour éviter que le nom de votre établissement soit nommé pour de mauvaises raisons dans les médias, voici quelques conseils à mettre en place pour protéger les athlètes et prévenir les catastrophes.

Instaurer une politique de communication claire

Mettre en place une politique qui expliquerait aux entraineurs la meilleure façon de faire pour communiquer avec les jeunes athlètes. Dans cette politique on devrait également y retrouver :

– Un code de conduite qui explique les comportements appropriés et inappropriés entre entraineur et athlètes
– Des procédures à remettre aux parents et aux joueurs qui expliquent ce qui doit être fait en cas de conduite inappropriée d’un entraineur

Vous pouvez également expliquer qu’il faut en tout temps respecter la règle de deux développée par l’Association canadienne des entraineurs. La règle de deux vise à s’assurer que toutes les interactions et les communications se font dans un environnement ouvert et observable, et sont justifiables. Elle vise à protéger les participants (particulièrement les mineurs) et les entraineurs dans des situations de vulnérabilité potentielle en imposant la présence de plus d’un adulte.

L’objectif de cette politique est d’éliminer les messages électroniques individuels et de s’assurer que toutes les communications sont envoyées dans un groupe d’athlètes ou qu’elles incluent les parents. Par exemple, vous pouvez autoriser les échanges par l’entremise d’une page Facebook et non par Facebook Messenger.

Outiller les entraineurs

Permettre aux entraineurs de suivre des formations pour les aider à prendre conscience des enjeux importants et pour approfondir leurs connaissances. Vous pouvez leur présenter les meilleures pratiques en matière de communication entre un jeune sportif et un entraineur.

Si vous souhaitez que vos équipes utilisent Facebook comme moyen de communication, le moyen le plus sécuritaire est que ce soit le responsable des sports qui crée le groupe et envoie une invitation aux entraineurs et aux élèves pour éviter que l’entraineur ajoute personnellement les joueurs.

Utiliser une plateforme de communication sécuritaire

L’option la plus sécuritaire est de proposer aux entraineurs d’utiliser une plateforme strictement conçue pour faciliter la gestion d’équipe sportive. En fournissant aux entraineurs une application qui permet de communiquer efficacement et sécuritairement avec les joueurs, vous gardez un droit de regard sur les discussions entre les entraineurs et les joueurs afin de vous assurer qu’elles sont saines.

MonClubSportif est un logiciel de gestion d’organisation sportive qui permet de chapeauter les communications des équipes afin d’éviter que ça empiète sur la vie privée. Vous pourrez retracer les échanges inappropriés ou qui vont à l’encontre de la politique de communication de votre établissement.

Découvrez comment MonClubSportif peut vous aider

Karl Demers

Karl Demers est le fondateur de MonClubSportif. Depuis son plus jeune âge, Karl est un passionné de sports, que ce soit le soccer, le baseball, le hockey, le volleyball... et la liste est longue. Pour joindre l'utile à l'agréable, Karl transmet sa passion depuis 8 ans maintenant à travers les blogs qu'il écrit et les informations qu'il partage pour simplifier la vie des passionnés de sport comme lui.
Karl Demers

Sur le
même sujet

Voir plus d'articles
entraineur soccer avec joueurs
articles
4 éléments pour simplifier la gestion des sports scolaires
La gestion des sports scolaires est un défi aussi passionnant qu'exigeant. Recrutement et rétention des entraîneurs, optimisation des […]
décembre 2024
arbre des fêtes
articles
Temps des fêtes : 10 activités originales pour votre école
Pour les techniciens en loisirs, le temps des fêtes est une occasion en or pour rassembler les élèves et renforcer le sentiment […]
novembre 2024
Arbitre de hockey à la mise au jeu
articles
Violence contre les arbitres : la cause de la pénurie
Une baisse drastique des effectifs, allant de 15 à 40 %, menace non seulement la qualité des compétitions, mais leur existence même. Le […]
octobre 2024